Une maxime de la Rochefoucauld

Publié le par Louis Burle

La Rochefauld dans ses Maximes témoigne du trouble des eaux qui sont si souvent calmes en apprarence :

"La constance des sages n'est que l'art de renfermer leur agitation dans leur coeur." (Maxime n°20)

Dans un monde où l'agitation est loi, la sagesse, denrée rare, n'est finalement que l'apanage des fats.

Voilà une porte ouverte qu'il convenait d'ouvrir encore.

Sur ce, moi ce que j'en dis ...

 

 

Publié dans moicequejendis

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M
J'ajoute à "mes soupapes(...)sont la lecture et les arts". Que la véritable soupape est la créativité. La création est une des différences entre l'Homme et l'animal. L'animal s'adapte, l'Homme crée. Sans créativité, pas de progrès. La créativité peut, bien sûr, prendre une mauvaise direction : la bombe atomique (un seul exemple suffit bien que le choix ne manque pas !)Alors oui, j'apprivoise mes eaux troubles en créant car "Il faut encore avoir du chaos en soi pour créer une étoile qui danse." (Nietzsche)La création ne rencontre-t-elle pas messieurs Imaginaire et Romanesque ? Qui sont deux domaines dans lesquels une personne atteinte de bovarisme cherche son évasion. Les bons jours : je crée, les mauvais jours : je "bovarise".Ma haute capacité à analyser ce que je lis dans votre blog me donne à penser (mais je n'en suis pas sûr à 100%) que vous travaillez en bibliothèque...Alors, quand les écrivains sont "en forme" ils créent et quand ils ...Vous voyez ce que je veux dire ?
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M
Et qu'il est difficile de calmer ses eaux troubles, entouré par tant de représentants de la maison mère "Liberté d'expression" ouverte 7 jours/7 et 24H/24. Sauf que personne n'a prévu de SAV...Alors je lutte avec humanité, sans prétention et je n'essaye pas de retenir la puissance de mes eaux troubles, je les apprivoise seulement. Je ne suis pas sage, je suis humain. Mes soupapes (mieux vaut en avoir plusieurs, vu qu'elles dépendent de ma force intérieure ; force est un bien grand mot certains jours) : la lecture et les arts.
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B
LE LIÈVRE ET LA TORTUE <br />   Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.   Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.   Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point   Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?              Repartit l'Animal léger.              Ma Commère, il vous faut purger               Avec quatre grains d'ellébore.              Sage ou non, je parie encore.              Ainsi fut fait : et de tous deux              On mit près du but les enjeux.              Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire ;              Ni de quel juge l'on convint.    Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;   J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint   Il s'éloigne des Chiens, les renvoie aux calendes,              Et leur fait arpenter les landes.   Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,              Pour dormir, et pour écouter       D'où vient le vent, il laisse la Tortue              Aller son train de Sénateur.              Elle part, elle s'évertue ;              Elle se hâte avec lenteur.   Lui cependant méprise une telle victoire ;              Tient la gageure à peu de gloire ;              Croit qu'il y va de son honneur       De partir tard. Il broute, il se repose,              Il s'amuse à toute autre chose       Qu'à la gageure. À la fin, quand il vit   Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,   Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit   Furent vains : la Tortue arriva la première.   Eh bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?              De quoi vous sert votre vitesse ?              Moi l'emporter ! et que serait-ce              Si vous portiez une maison ?
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